Le Pull rouge
La scène se déroule encore au CEG. de Gourin. A cette époque, la mixité dans les établissements scolaires n'était pas encore imaginable…
Ce n'est qu'en 1974 que le CEG deviendra Collège mixte F.R. de chateaubriand.
Après les cours, un élève interne de troisième, dont je tairai le nom, a fugué pour aller en ville, vêtu d'un magnifique pull rouge, rôder du côté du collège des filles pour, vous l'aurez compris, rencontrer sa dulcinée.
Après avoir rapidement conter fleurette à l'élue de son cœur à travers les barreaux du portail resté clos, l'heure de l'étude approchant, il est revenu vers son établissement en pressant le pas.
Pas de chance! En face de l'église, une voiture grise le croise: c'est Toto, Monsieur Raulic, le directeur!
Notre fugitif prend ses jambes à son cou, et par un raccourci, arrive tout essoufflé au collège où il s'installe, comme si de rien n'était, avec ses camarades dans la salle d'étude.
Ouf! Il l'avait échappé belle!
Hélas, le soir, au moment du coucher, Toto fait irruption dans le dortoir C, celui des grands.
"Tout le monde au pied de son lit!" s'écrie-t-il, d'un air furieux et malicieux, sûr de son coup. "Que personne ne se déshabille!" Et il passe en revue tous les élèves en commençant par une extrémité du dortoir, qui était tout en longueur.
"Passe-moi ton pull bleu!" chuchote Lili à son voisin qui ouvre immédiatement son placard et s'exécute. (Zut, le prénom m'a échappé!)
Lili a tout juste le temps d'enfiler le vêtement à col roulé par-dessus son beau pull rouge qui l'aurait trahit lorsque Toto arrive à son niveau. Pas de fugitif dans la grande chambrée !
Très déçu et surtout très fâché, Toto est reparti sans nous donner d'explication.
marseillais depuis près de 65 ans et en découvrant ton titre, la célèbre affaire du pull over rouge est revenu dans ma mémoire. en 1974 à Marseille, après le meurtre d'une petite fille par le présumé coupable christian Ranucci, un procès à eu lieu, avec l'exécution par la guillotine du dit condamné. le dernier condamné à mort fût guillotiné en 1977. l'abolition de la peine capitale date de 1981 et c'est robert Badinter qui en fût l'instigateur. j'espère que cette anecdote ne choquera personne.
RépondreSupprimerc'est seulement si l'on peut dire un très triste fait divers.