dimanche 12 mai 2019

Ecole Saint-Michel

Ecole Saint-Michel

     Ayant commencé ma scolarité à l'âge de 6 ans dans l'école publique de Guernanroué, je suis arrivé à l'Ecole privée Saint Michel de Roudouallec l'année de mes 9 ans. L'école de hameau de Guernanroué n'enseignait pas au-delà du CE1.
     Je me souviens qu'un soir, un curé en soutane est passé à la maison et, le lendemain, je me suis retrouvé à l'Ecole de Roudouallec dans la classe de Mademoiselle Jeanne.
     Certains auront le plaisir de se reconnaître, de retrouver des copains et de se remémorer ce moment de leur enfance sur les bancs de l'école primaire.
     Il fallait prendre le car. C'était tout une aventure pour moi qui me rendais avant à pied à l'école. Il y avait deux cars. Il ne fallait surtout pas se tromper. Des grands avaient été chargés de m'orienter. Je me suis rapidement habitué aux nouvelles règles de fonctionnement.
     Il me fallait encore marcher pour venir attendre le car au bord de la grand-route. Souvent, mon père m'accompagnait mais, à l'approche du bus, je lui demandais de disparaître sous un hangar. Je ne voulais sans doute pas passer pour un gamin aux yeux de mes camarades. Il m'est parfois arrivé de musarder en chemin pour rater volontairement mon car. Quel plaisir alors de venir à Roudouallec à vélo!
     Ensuite, ce fut la classe des grands, celle de l'abbé Emile Guégan.
     De grande stature, la soutane à trente-trois boutons, une tonsure impeccable sur le sommet du crâne, l'éternelle paire de socques aux pieds, le vicaire en imposait. Je le vois encore pendant les leçons de chant, appuyant sur les touches de son gros magnétophone, battant la mesure avec une baguette de tambour qu'il appliquait régulièrement dans le creux de son menton. 

 La discipline y était de mise! Je me souviens encore de ces dictées matinales au porte-plume, avec les doigts engourdis par le froid, et des cartes muettes de géographie que nous n'arrivions jamais à faire parler. L'instituteur était très sévère.

     Une salle de cinéma était attenante aux classes de l'école. Une fois par trimestre, une personne venait nous projeter un film. J'adorais ce moment, le cinéma était magique pour moi. Hélas, ce monsieur arrivait souvent en retard au volant de son énorme voiture et notre vicaire-instituteur le remballait. Le film nous passait sous le nez!


     Sur la cour, derrière le lavoir municipal entretenu par Monsieur Sagel, nous jouions au foot, perchés sur des échasses, avec une boule en bois. Parfois, ceux du "certif" nous canardaient avec une balle dure qui faisait très mal.
  
     L'école est ensuite devenue la biscuiterie "Le Guillou", puis la résidence  de Kérisole.
     Ensuite, je suis allé au collège public de Gourin, puis à l'école Normale de Vannes.
     Après, j'ai passé ma vie à l'école.
    
    


1 commentaire:

  1. a cette époque je fréquentais le patronage du lacydon en référence à la calanque du même nom où débarquèrent les phocéens pour fonder la cité de Massalia qui devint après ma bonne ville de Marseille. donc a ce patronage Mr le curé ou plutôt Mr l'abbé s'appelait saisse. et je me souviens encore de son fameux coup de pied de l'ancien temps, encore maintenant j'en ai mal aux fesses. que se passerait-il maintenant si nos chères petites têtes blondes recevaient ce châtiment le plus souvent mérité ?? eh bien je ne voudrais pas être à la place de Mr l'abbé... les parents seraient déchaînés contre le bourreau de leur enfant. le temps passe et les mentalités en font de même hélas !!

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