mardi 21 mai 2019

La rose de mon enfance

La rose de mon enfance


Le rosier de mon enfance
     Ce n'est pas le plus beau des rosiers mais c'est mon préféré. C'est le rosier de mon enfance. Je vous en parle car je suis passé hier devant l'ancienne maison de ma tante contre laquelle il grimpe le long d'une gouttière. Il est toujours là, comme je l'ai connu quand j'étais gamin, malgré les travaux de rénovation réalisés par les nouveaux propriétaires.
     J’espère qu'ils le conserveront,  qu'il grimpera encore à l'assaut de la gouttière et qu'il s'épanouira de nombreux printemps encore.
     Il montait jusqu’au toit et venait me saluer en faisant éclore devant la fenêtre de ma chambre ses boutons qui se transformaient en fleurs parfaites, délicates, veloutées et délicieusement parfumées. J’aurais bien voulu être abeille pour les butiner. Leur arôme était si enivrant qu'il me faisait tourner la tête au point de ne plus savoir si je devais les humer pour mieux les sentir ou boire la rosée qui perlait sur leurs pétales les matins d'été. C'était un peu mon confident.
     Ses effluves fruitées de framboise et de citron se mêlaient aux flagrances musquées de ses étamines et s'enveloppaient d'odeurs sucrées et poivrées.
     J’ai la chance d'en avoir fait des boutures. Cet après midi, en me promenant du côté de la serre, je me suis senti attiré par cette essence magique mais connue. Deux ou trois magnifiques roses m’appelaient à venir goûter aux  parfums de mon enfance.
     Ce joli rosier grimpant, qui s'épanouit en face d'un ancien chemin creux anéanti par le remembrement, m'a beaucoup inspiré pour l'écriture de mon roman "Les roses ont des épines".

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