mercredi 12 juin 2019

Les paniers


Les paniers


     Les soirées d'hiver, après le dîner, se déroulaient devant la grande cheminée où crépitait  une belle flambée derrière laquelle une grosse bûche de chêne se consumait lentement.

     La cheminée était la seule source de chaleur. Elle chauffait toutes les pièces du penty.

      Certains regardaient danser les flammes, d'autres lisaient le Ouest-France, ma tante écoutait le vieux poste TSF une fois la vaisselle finie, mon grand père me défiait souvent aux dominos, ou aux cartes (trois-sept ou ru pé du).

     Mon père fabriquait inlassablement des paniers. Assis sur une chaise, Il triait les rameaux de châtaignier amassés à ses pieds, les écorçait, les fendait parfois avant de les tresser . Il jetait régulièrement les écorces et autres morceaux inutiles dans le feu qui pétaradait. Une bonne odeur embaumait toute la pièce.

     Ses paniers, destinés surtout à la récolte des pommes et des pommes de terre, étaient parfaits. Il tressait ses brins comme une araignée tisse sa toile.

     Il commençait par le fond, une structure étoilée autour de laquelle s’élevait une charpente verticale constituée de rameaux plus épais et plus rigides.

     Ils étaient parfaitement circulaires, tous réalisés sur le même moule et munis de deux poignées.

     Tous les hivers, il en fabriquait pour remplacer  ceux qui avaient déjà trop servi.

     Plus tard, le bois a été remplacé par du grillage. Ensuite, nous avons connu les caisses en plastique, type caisses à maïs. De nos jours, la vannerie est surtout décorative, les machines font le reste.

1 commentaire:

  1. Maintenant pour égayer nos soirées, nous avons "plus belle la vie"... Beurk, qui se situe dans le célèbre quartier du "panier". C'est là que j'y ai passé mon enfance. "Panier" très abîmé à l'époque, qui maintenant a été amélioré.

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