Les paniers
Les soirées d'hiver, après le dîner, se
déroulaient devant la grande cheminée où crépitait une belle flambée derrière laquelle une
grosse bûche de chêne se consumait lentement.
La cheminée était la seule source de
chaleur. Elle chauffait toutes les pièces du penty.
Certains regardaient danser les flammes,
d'autres lisaient le Ouest-France, ma tante écoutait le vieux poste TSF une
fois la vaisselle finie, mon grand père me défiait souvent aux dominos, ou aux
cartes (trois-sept ou ru pé du).
Mon père fabriquait inlassablement des
paniers. Assis sur une chaise, Il triait les rameaux de châtaignier amassés à ses pieds, les écorçait, les fendait parfois avant de les tresser . Il jetait
régulièrement les écorces et autres morceaux inutiles dans le feu qui
pétaradait. Une bonne odeur embaumait toute la pièce.
Ses paniers, destinés surtout à la récolte
des pommes et des pommes de terre, étaient parfaits. Il tressait ses brins
comme une araignée tisse sa toile.
Il commençait par le fond, une structure
étoilée autour de laquelle s’élevait une charpente verticale constituée de
rameaux plus épais et plus rigides.
Ils étaient parfaitement circulaires, tous
réalisés sur le même moule et munis de deux poignées.
Tous les hivers, il en fabriquait pour
remplacer ceux qui avaient déjà trop
servi.
Maintenant pour égayer nos soirées, nous avons "plus belle la vie"... Beurk, qui se situe dans le célèbre quartier du "panier". C'est là que j'y ai passé mon enfance. "Panier" très abîmé à l'époque, qui maintenant a été amélioré.
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