Les maths modernes
Ils ont fait leur apparition à l’école
primaire quand j'ai commencé à enseigner, après 1970.
Les Instituteurs assistaient à des soirées
de formation, à Pontivy en ce qui me concerne. Eh, oui, c'était aussi une découverte pour nous, enseignants.
Il s’agissait d’apprendre aux élèves à
raisonner autrement.
Je ne vous raconte pas la galère ! Les
ensembles, les sous-ensembles, les intersections d'ensembles. Il fallait dessiner des patates!
Les bases de numération. Les élèves
calculaient dans une base donnée. En base cinq, par exemple, les chiffres
utilisés étaient 0, 1, 2, 3, 4. Ainsi le résultat de l’addition 3 + 2 est 11.
À la maison, les parents se prenaient la
tête quand ils aidaient leurs loupiots à rédiger les devoirs du soir !
En classe, fleurissaient les blocs
logiques rouges bleus ou jaunes ; petits ou grands ; pleins ou
troués ; ronds, carrés ou triangulaires… Les élèves avaient des
collections de grains de maïs.
Un exercice intéressant consistait à établir une carte d’identité pour
chaque bloc logique.
A l’aide d’une perforeuse et d’une poinçonneuse type PMU, on déterminait
les caractéristiques de chaque figure (taille, couleur, forme, troué ou plein). Le trou indiquait que l'élément avait la caractéristique, qu'il était jaune par exemple...
En enfilant une
aiguille à tricoter à travers le paquet de fiches, on procédait par éliminations successives pour retrouver l’élément
recherché. Toutes les cartes avec une encoche étaient éliminées. Seule les cartes trouées étaient retenues par l'aiguille. Finalement, il n'en restait qu'une: c'était la carte d'identité du bloc logique recherché.
C’était un petit pas vers l’informatique. J'appelais cet ensemble de fiches Bristol superposées avec la fameuse aiguille à tricoter, "mon ordinateur".
Tout ceci pour revenir quelques années plus tard aux mathématiques traditionnelles ou conventionnelles.
En 1985, Laurent Fabius mettait en place le plan informatique pour tous. Chaque école avait reçu un TO7. Ceci sera l'objet d'un prochain post.
Chaque ministre tient à marquer son passage.
Faites compliqué quand on peut faire simple, voilà la devise du ministre de l'époque Mr Olivier Guichard...
RépondreSupprimerA Combien d'enfants à t'il fait perdre la notion de calcul ?