samedi 13 avril 2019

Pendule et baguettes


Pendule et baguettes


      J’ai toujours mon pendule sur moi, au fond d'une poche. Oh, je ne m'en sers pas souvent ; seulement lorsqu'une chose  m'interpelle : un dilemme, une interrogation sur la présence d'une source, ou sans raison, machinalement, pour un oui ou pour un non. En fait, je ne l'utilise pas de façon régulière, c'est par périodes seulement.

     Concernant la détection méthodique des sources, j'emploie plutôt les baguettes métalliques qui se croisent ou s’écartent.

Baguettes de détection 


    Je pratique cette activité en dilettante, par plaisir et je n’ai aucune prétention en sourcellerie. Ce que j’aime ressentir C’est la réaction de mon corps quand une veine d’eau circule sous mes pieds. C’est une sensation étrange, sorte de frémissement musculaire qui se traduit par des girations du pendule. Une force qui me fait vibrer.

      Un jour, il y a une vingtaine d’années, un couple de femmes qui prêchaient pour leur paroisse m’a surpris en train de penduler sur ma pelouse. Je ne m’étais pas rendu compte qu’elles m’observaient depuis un moment. Soudain, l’une d’entre elles m’a fait remettre les pieds sur terre en s'écriant que ce que je faisais là était dangereux car c'était Satan qui faisait tourner mon pendule ! Le diable en personne, et que le démon essayait de me faire pénétrer dans l'âme des gens par l'intermédiaire de mon pendule.

     Elle confondait probablement sourcier et sorcier.

     Tout ceci pour vous dire que la radiesthésie me passionne vraiment mais je n’ai jamais approfondi cette « science » que certains récusent. J'ai lu beaucoup d'ouvrages (professeur Rocard par exemple) et j'ai mis mes lectures en pratique.

      Parfois, j'accompagnais Edmond, sourcier émérite, chez des particuliers désireux de trouver une source. Chacun travaillait de son côté et nous confrontions nos points de vue. Edmond travaillait avec une montre gousset qui faisait office de pendule ou avec une fourche de noisetier qui se tordait entre ses mains.

     Nous ne faisions que des suppositions. Quand le tractopelle était sur place et que soudain on voyait l’eau gicler au fond du trou, c’était quand même du bonheur. Mais quand tout restait désespérément sec, on faisait grises mines.

     Ceci étant, je ne prospecte plus. Je m’amuse seulement.

   

    


    

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