mercredi 27 février 2019

QUIPROQUO


 quiproquo

Justement,  ce dimanche-là,  taupes étant de plus en plus actives dans ma pelouse, je creusais comme d'habitude sur les galeries à la recherche d'un poste de piégeage idéal.

   Je n'avais pas remarqué la présence, de l'autre  côté de la route, d'un autre retraité du village, Jean, le beau-frère de Pierre.






  

Un outil à la  Un outil à main, il semblait faire la même chose que moi dans le champ d'en face.

   Je l'interpelai car chez nous on doit le respect aux anciens.

   - Bonjour Jean. Comment ca va?

   - Oh ça va, marmonna-t-il.

   - J'en ai marre de ces saloperies de taupes... répondis-je en donnant un coup de pied dans une de ces satanées taupinières qui faisait partie d'un archipel de monticules.

   - Elles sont délicieuses! Hier, avec mon copain Roger, on en a pris trois. On s'est régalés! J'ai jamais rien bouffé d'aussi succulent gast!

   - Comment? Délicieuses? Tu les manges? Beurk!

   - Mais oui bien sûr! Dans la poêle à  frire avec du beurre. Mon Vieux, c'est un régal! Je t'en apporterai une ce soir car je retourne au canal cet après-midi. Je suis sûr que par ce temps orageux, les anguilles seront voraces...


   Vous aurez bien sûr saisi que Jean ne chassait pas les taupes mais qu'il cherchait lui des vers de terre pour la pêche.







  

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