Justement, ce dimanche-là, taupes étant de plus en plus actives dans ma
pelouse, je creusais comme d'habitude sur les galeries à la recherche d'un
poste de piégeage idéal.
Je n'avais pas remarqué la présence, de l'autre côté de la route, d'un autre retraité du
village, Jean, le beau-frère de Pierre.
Un outil à la Un outil à main, il semblait faire
la même chose que moi dans le champ d'en face.
Je l'interpelai car chez nous on doit le respect aux anciens.
- Bonjour Jean. Comment ca va?
- Oh ça va, marmonna-t-il.
- J'en ai marre de ces saloperies de taupes... répondis-je en donnant un
coup de pied dans une de ces satanées taupinières qui faisait partie d'un
archipel de monticules.
- Elles sont délicieuses! Hier, avec mon copain Roger, on en a pris
trois. On s'est régalés! J'ai jamais rien bouffé d'aussi succulent gast!
- Comment? Délicieuses? Tu les manges? Beurk!
- Mais oui bien sûr! Dans la poêle à
frire avec du beurre. Mon Vieux, c'est un régal! Je t'en apporterai une
ce soir car je retourne au canal cet après-midi. Je suis sûr que par ce temps
orageux, les anguilles seront voraces...
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