lundi 1 juillet 2019

L'Ecole

L'Ecole


     C'est dans cette école communale, aujourd'hui "Le Gué des Saules",  que j'ai effectué l'essentiel de ma carrière, soit 29 années.



     J'ai, comme tout instituteur, donné le meilleur de moi-même pour que les élèves réussissent dans la vie.
     En regardant dans le rétro, je mesure encore plus aujourd'hui qu'enseigner dans sa commune natale, sa commune de résidence, tout en exerçant la fonction de maire, n'est pas chose facile.

L'amalgame.
     Les gens font l'amalgame. Pas tous! Loin de là! Mais d'aucuns savent jouer avec les leviers pour faire du chantage. Pas contents du Maire? et toc, on se venge sur le Directeur d'école! On change d'école. 
Pas évident de porter plusieurs casquettes!
     Si c'était à refaire, je crois que j'enseignerais dans une autre commune. Ainsi, une fois la journée finie, l'instituteur peut prendre de la distance avec son travail. Mais, c'est vrai que j'aime beaucoup mon école de Roudouallec.



     Les élèves, les kermesses, les sorties… De très bons souvenirs.
Que de parties de foot avec les élèves pendant les récrés! Les batailles de boules de neige... Les beaux textes étudiés ensemble. Et, vous vous en souvenez ? Jamais de devoirs le week-end, jamais de devoirs pendant les vacances. 

Coup de gueule


     Cette nostalgie est aujourd'hui, teintée d'une profonde amertume. Je dois l'avouer. Quand on me demande:" Qu'est-ce que tu penses de ce qui se passe au niveau de l'école?" Je réponds que cet "abandon" de l'école publique par ses anciens élèves me donne le cœur gros. 

        Un travail de sape a été mené par certains pour couler l'école publique, en orientant par exemple les nouveaux parents dans leur choix. L'effet boule de neige a fait le reste. Mais, Rassurez-vous le navire tient bien son cap. 
        
        
    Mes amis, l'effectif remonte! Après la visite du Sous-Préfet, la nouvelle municipalité aura sûrement à cœur de soutenir celle que je continuerai d'appeler "Mon école". 
     
     Voilà, Basta, il fallait que je le sorte ce "coup de gueule" que je bâillonnais sous mon mouchoir depuis des années . C'est fait. 
      Et puis, je suis au-dessus de tout çà. Un ancien élève restera toujours mon ancien élève et gardera mon amitié. Je ne suis pas rancunier. 
     Le chapitre est clos. 
     




3 commentaires:

  1. Yves, on ne va pas refaire l'histoire et chercher à qui la faute.
    Les instits, les anciens élèves partis "en face", les parents actuels ??? Tout le monde se lance la pierre, mais cela ne résout malheureusement pas le problème de Notre Ecole Publique.
    En tous les cas, ce "petit" effectif permet de proposer un enseignement différencié qui responsabilise les élèves et les rend autonome plus rapidement. Mes enfants ont en tous les cas survécus et je suis plutôt fière de leur réussite scolaire, enfin pour l'instant…
    Espérons quand même que la municipalité remettra une ATSEM à temps plein, la logique pas de petits pas d'ATSEM est pernicieuse puisque sans ATSEM pas de petits et sans petit, on connait déjà la fin de l'histoire..

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  2. comme nul n'est prophète dans son pays, tu en as fait la triste expérience... bien que tu te sois investi entièrement comme instituteur et comme maire, tu auras toujours des adversaires pour ce que tu as fait. qui ne fait rien n'est jamais critiqué. il faut passer au dessus de cela, c'est jamais facile, mais c'est le prix a payer.

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    1. Rassure-toi, Bernard, je suis bien au-dessus de tout ça. Je me suis déconnecté depuis longtemps.

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